Suis-je une mauvaise mère ? le jour où j’ai échoué 

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Suis-je une mauvaise mère ? le jour où j’ai échoué 

Cela fait un moment que je dois écrire cet article, mais il n’est pas facile à écrire.  Alors j’ai repoussé le moment jusqu’à me sentir prête à me confier.
Il y a quelques mois, nous avons passés une période  extrêmement difficile en tant que parents. Et j’avoue que j’ai hésité à en parler ici.
Finalement, je me suis dit que le blog à pour but d’aider les futurs et jeunes parents. Et comme je ne vis pas dans un monde de Bisounours, comme n’importe quel parent, je rencontre des difficultés.

De gros changements

En quelques mois, nous sommes devenus 4, nous avons déménagés dans une nouvelle région et Minimoi a dû changé d’école. Beaucoup de nouveautés à prendre en compte, tout le monde a dû trouver de nouveaux repères.
J’allaitais encore ma fille à la demande (jour ET nuit), la fatigue, le stress… tout s’est accumulé.
Les semaines ont passé petit à petit mais nous commencions à nous retrouver avec un petit bonhomme de presque 4 ans qui était très en colère.

Un petit volcan

Cette colère nous avons eu du mal à cerner son origine exacte…. Certes il y avait tout ces chamboulements, mais cela faisait déjà plusieurs mois ! La fatigue aussi n’aidait pas du tout (autant la sienne que la notre). Nous avions même pris RDV avec sa maîtresse pensant qu’il y avait des soucis à l’école, mais non… tout s’y passait bien.
Et la moindre frustration déclenchait des crises très puissantes pendant parfois 30-40 min sans trouver un moyen de l’apaiser plus rapidement !

L’impuissance

C’est vraiment ce que j’ai ressenti. Une véritable impuissance envers mon enfant que je n’arrivais pas à apaiser, rassurer, calmer lors de ses tempêtes émotionnelles.
Nous avons essayé tout…. la méthode douce, la méthode moins douce… J’ai usé toutes les astuces que j’ai pu utiliser dans mon travail….. Nous n’en sommes pas fiers, mais comme tout parents nous avons des limites….
Nous avons lu énormément de sites, de livres sur la parentalité bienveillante, sur des techniques diverses et variées pour aider notre foyer à retrouver notre sérénité….

De mauvais parents?

Pour autant même si nous avons nous aussi criés et punis lors de ces moments de rage, nous ne sommes pas de mauvais parents. Car nous avons essayé tout les deux de comprendre et trouver une solution pour notre fils. Nous avons remis en questions nos manières de faire plusieurs fois, nous avons tâtonné.

L’échec

Forcés de constater que nous n’y arrivions pas…Mon conjoint a proposé que nous nous fassions aider. Et j’ai longtemps repoussé ce moment…
Pour moi, professionnelle de petite enfance, c’était un échec…. J’ai géré, accompagné des dizaines d’enfants en crises et j’étais incapable de comprendre le mien…
J’ai vraiment douté de moi, de mes capacités d’être une bonne maman…
Le rdv fut pris avec la psychologue.
@ suivre
Angie

17 réponses à “Suis-je une mauvaise mère ? le jour où j’ai échoué ”

  1. Comme ça fait du bien de lire cela. J ai justement posté hier soir tout mon désarroi et ma culpabilité sur un groupe de maman. Paraît il qu’il y a une phase de crise à 4 ans,un peu comme le terrible 2. Ici aussi un petit frère mais déjà 15mois.bref…je suis en plein la dedans aussi. Merci d avoir partagé.

  2. ouh oui c’est pas facile, ces petits loulous en quete d’autonomie qui sont encore perdu avec leurs émotions !!
    courage !!

  3. Je suis en pleins dans la terrible 2 avec des crises de colère à répétition c’est difficile, je doute mais au final je cois que c n’est qu’un passage

  4. oui c’est ça, ce ne sont que des passages, terrible two, fucking four, c’est des noms qui font très marketing parental. Les enfants passent par ces stades et c’est NORMAL . c’est juste difficile pour les parents car il faut constamment se réadapter car ce n’est pas facile de rester dans la meme ligne tout le temps

  5. Il y a des passages plus ou moins difficiles.. et c’est toujours plus simple avec les autres qu’avec soi-même.
    Le principal est de savoir demander de l’aide ?

  6. oui c’est tellement plus simple avec les enfants que j’ai pu garder Oo
    et pour moi ça a été difficile de demander de l’aide

  7. Professionnel de l’enfance ou pas, je suis persuadée que nous pouvons tous avoir besoin de conseils d’un.e thérapeute. J’ai moi même suivi une thérapie lorsque ma ville avait entre 8 et 11 mois, et cela m’a beaucoup aidé à avancer dans ma parentalité ! Bravo à toi d’avoir fait la démarche !
    Je t’envoie beaucoup de soutien.
    Hier soir encore, je me suis disputée avec ma fille, et je n’aime tellement pas. Je comprends ce que tu traverses.

  8. oui mais c’est tellement difficile de ressentir tout ça. Mais comme tu dis, le plus important c’est de se tourner vers quelqu’un !

  9. C’est bien de s’être confiée et je pense que l’esprit en a besoin . Dans la vie, il y’a tellement de changements que tout peut être chamboulé .. et demander de l’aide ne doit pas être une honte .

  10. je pense que si on osait montrer la vraie maman de toute les jours et pas l’image lisse que veut la société les gens oserait plus

  11. Bonjour Angie,

    Je n’ai pas d’enfants alors je ne suis pas forcément la mieux placée pour t’aider ni pour en parler mais je pense qu’il est toujours, de façon général, plus facile d’avoir plus de recul face à nos proches que face à notre propre vie car il y a trop de facteurs qui se mêlent : émotions, etc…

    Crier ne fait pas de toi ni de ton conjoint de mauvais parents, avoir besoin d’un avis et d’une aide extérieur non plus. C’est normal ce sentiment d’échec car tu voudrais, je pense, vouloir comprendre la colère de ton petit bout de choux mais des fois on est trop impliquée et c’est pour cela que l’on y arrive tout simplement pas. Vous l’aimez tellement que vous prêt à demander de l’aide alors tu ne devrais pas culpabiliser.

    Ton article est très touchant car on sent cette sincérité et cette détresse en même temps et je pense que tu as eu raison de mettre tes mots sur du papier et d’en parler car comme tu le dis si bien, parents (même si je ne le suis pas) ce n’est pas évident et je pense que beaucoup ce se reconnaitront dans ce que tu dis, dans ce que tu vis et peut être que tu pourras aider en plus d’être aidé et épaulé.

    Pleins de pensées et d’ondes positives, courage, ça va aller, il n’y a pas de raisons, tout va s’arranger,

    Bises,
    Laeticia

  12. Laeticia, merci pour ton message qui me touche beaucoup 🙂
    oui ce n’est pas facile de prendre du recul mais necessaire, aussi je me dis que ce sont des passades (plus ou moins longues) et ça ira mieux plus tard

  13. bonjour,
    tu as bien fait d’écrire cet article
    je ne suis pas parent mais sans doute bientôt dans la suite des choses, et il y a plein de choses qu’on imagine. et pourtant tant de choses qu’on ne peut pas imaginer
    il n’y a pas de jugement à avoir envers soi meme, et encore plus quand il s’agit de notre propre famille… alors là tout devient différent. Je reviendrai lire la suite et te souhaite d’ici apaisement et repos. !
    E.

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